Capturer un instant de la vie quotidienne | 10 questions à masashi7069 | ISSUE #46

Né en 1979 dans la préfecture de Shiga, j'ai déménagé à Tokyo de manière inattendue pour le travail.

Depuis 2018, je suis basé à Bangkok, en Thaïlande, et il y a trois ans, lors de mon premier séjour en solo, j'ai découvert mon premier appareil photo sérieux, le Ricoh GR3. Je profite de la photographie dans la vie quotidienne en Thaïlande, lors de voyages domestiques, de voyages à l'étranger ou de déplacements professionnels.

Récemment, en plus d'avoir acquis un nouvel appareil Sony α7IV, je suis captivé par la photographie du ciel étoilé.
En 2024, j'ai été invité par des amis photographes à participer à une exposition à Bangkok, où j'ai découvert le plaisir de l'impression.

Je pense que c'était à l'âge de 12 ans avec un appareil photo jetable Fujicolor de 24 poses.

Bien que cela remonte à plus de 30 ans, je me souviens clairement du chiffre 24 et de la déception de ne pouvoir prendre que 24 photos.

Lors de voyages en famille, le film se terminait rapidement en photographiant des paysages ou des trains que j'aimais, et les photos n'étaient pas aussi belles que celles des magazines, ce qui m'a empêché de m'immerger dans la photographie.

Parce que je peux exprimer les émotions du moment à travers la retouche et le développement, et pendant ce processus, j'ai l'impression de revenir à cet endroit et à ce moment, goûtant ainsi un second voyage.

Avec le Sony α7IV, je m'amuse à prendre des photos de la Voie lactée et des clichés avec un téléobjectif qui ne peuvent être capturés à l'œil nu. En Thaïlande ou ailleurs, la photographie est devenue un facteur déterminant pour choisir ma destination de voyage.

Lorsque les voyages d'affaires à l'étranger s'enchaînent ou que le travail devient trop prenant, je reste chez moi sans sortir, même pour manger à l'extérieur.

Pour moi, voyager inclut la promenade, et maintenant, voyage = photographie, donc c'est un temps de repos loin de l'appareil photo.

Je garde toujours le Ricoh GR3 à portée de main pour ne pas rater une opportunité de photo, mais je ne sors presque jamais l'appareil dans ces moments-là.

Même si quelque chose se passe en marchant dans la rue, je ne le vois probablement pas avec les yeux de mon cœur.

La naissance de mes fils. J'ai pleuré en entendant leurs premiers cris. Ils étaient si petits et chauds dans mes bras. Je suis infiniment reconnaissant envers ma femme.

À l'époque, je filmais avec un smartphone ou un appareil photo dont je ne me souviens plus du nom, mais si je pouvais revenir à ce moment avec un appareil photo, je prendrais des photos.

En particulier, pendant la première année de leur croissance rapide, je voudrais capturer les meilleures expressions en augmentant la vitesse d'obturation et en prenant des rafales pour saisir ces fractions de seconde.

Rencontrer un Japonais sans imagination qui a été impoli envers un serveur thaïlandais dans un izakaya en Thaïlande.

Il s'est plaint que la boisson servie n'était pas celle qu'il avait commandée. Le serveur thaïlandais a demandé au client de venir vérifier en cuisine, et il s'est avéré qu'il n'y avait pas de problème. Cependant, au lieu de s'excuser, le client a commencé à sermonner le serveur sur la température de la boisson, comme si le serveur devait connaître les détails des boissons japonaises.

En tant qu'étranger vivant en Thaïlande, j'ai ressenti de la honte et de la colère. Je ne veux jamais devenir une personne aussi dénuée d'imagination.

Vivre en Thaïlande. J'ai toujours aimé les expériences culturelles à l'étranger et j'ai beaucoup voyagé, mais vivre quelque part est totalement différent de voyager.

Je me sens libéré peu à peu des valeurs typiquement japonaises du 'il faut être ainsi', et ma vie semble plus légère.

Les matins de semaine, j'achète un café chaud au café en face de mon bureau à Bangkok. Mon niveau de thaï est suffisant pour les conversations quotidiennes, et les échanges avec le personnel thaïlandais sont très agréables.

Après un long voyage d'affaires, ils me demandent où j'étais, et après un retour temporaire au Japon, ils me demandent comment c'était. Cela me réconforte toujours.

Au stand de porridge que je fréquente chaque semaine, ils se souviennent que je n'aime pas les abats, alors ils me servent mon plat habituel dès que je dis bonjour.
Le week-end, je me détends dans un salon de massage thaïlandais que je fréquente presque chaque semaine. Le propriétaire parle anglais, ce qui rend les conversations encore plus agréables.

Quand je m'intéressais à la photographie mais ne savais pas par où commencer, j'ai découvert Naoya Akashi, un photographe actif à Bangkok (@naoya_bkk), et j'ai participé à sa marche photo.

À l'époque, je n'avais pas d'appareil photo et j'ai participé avec mon smartphone. J'ai beaucoup appris sur les points d'attention et les compositions lors de la marche, et en observant comment les autres prenaient leurs photos.

Parmi tous ceux qui avaient de grands et lourds appareils photo, Shu (@tzu2010) était le seul avec un compact Ricoh GR3, ce qui était parfait pour moi qui aime voyager léger.

Après la marche photo, j'ai vu ses œuvres et j'ai immédiatement acheté le même appareil photo. Sans ces deux rencontres, ma vie photographique n'aurait pas commencé.

Le livre 'Deep Night Express' de Kotaro Sawaki, que j'ai lu au lycée, m'a inspiré à m'intéresser aux voyages. Cela m'a conduit à des voyages en ferry en Corée, à traverser la Thaïlande, la Malaisie et Singapour, et à des voyages en train en Inde pendant mes années universitaires.

Il y a beaucoup de pays que j'aimerais visiter un jour, comme l'Iran et l'ouest de la Turquie. J'aime aussi ses œuvres non-fictionnelles comme 'Frozen' et 'The Undefeated', qui décrivent l'intérieur des sujets, et cela m'a inspiré une fascination pour la montagne et la boxe.